Dans le courant de 2018, la municipalité de Recanati a promu une intervention financée par des fonds du ministère de la Culture italien (MiBACT) pour récupérer le caractère identitaire de la Colline de l’Infini, lieu universellement connu pour avoir inspiré le poète Giacomo Leopardi dans la composition de « L’Infini ».
L’intervention a tenu compte principalement de deux aspects : la végétation et l’éclairage. Confié aux soins de C.Re.Ha. nature, société coopérative spin-off de l’université polytechnique des Marches (Università Politecnica delle Marche), sous la direction du Prof. Eduardo Biondi (Dipartimento di Scienze Ambientali e delle Produzioni Vegetali) sous la supervision de l’architecte paysagiste Paolo Pejrone, désigné par la fondation italienne Fondo Ambiente Italiano, ce projet de réaménagement et régénération botanique a prévu la mise en terre de nouvelles essences d’arbres, d’arbustes et de fleurs, avec une attention particulière aux composantes autochtones et à la régénération de celles existantes. Le maître Dante Ferretti, originaire de la ville de Macerata, scénographe récompensé trois fois aux Oscars, a défini un concept qui dessine, avec la lumière, un parcours émotionnel en mesure d’exalter la valeur du paysage et les suggestions que l’œuvre du grand poète italien y a laissé. Le projet a été donné à iGuzzini illuminazione et a été réalisé par DEA S.p.A (Distribuzione Elettrica Adriatica S.p.A.). Parmi les principaux objectifs de cette intervention : abattre la consommation d’énergie de l’installation précédente ; augmenter la sécurité et le confort ; pour terminer dessiner un paysage nocturne le plus proche possible de l’esprit du poète, à travers une lumière artificielle qui n’efface pas le mystère de l’obscurité et est en mesure, s’il le faut, de se retirer, pour laisser place à l’émotion nocturne de la lumière lunaire. Pour respecter et mettre en valeur la vision de ce ciel étoilé auquel Leopardi s’adressa si souvent, tous les appareils adoptés utilisent des optiques et des accessoires qui contrôlent la lumière parasite, à l’origine de la pollution lumineuse, phénomène que iGuzzini combat depuis les années 90. Le nouvel éclairage du Parc de l’Infini, créé en 1937 par l’architecte Dossart à l’occasion du centenaire de la mort du poète, exalte le lieu tout en limitant l’impact visuel des appareils - dissimulés, dans la limite du possible, dans la verdure -, en adoptant des régimes d’éclairage variables et en recourant à une unique température de couleur de 3000 K, une couleur chaude ; exception faite uniquement pour l’allée donnant accès au parc, où il a été réalisé l’effet lunaire qui, pour l’instant, est mis en scène uniquement le vendredi.
La lumière lunaire sur le feuillage des arbres de l’allée est obtenue avec la technologie WGB des appareils Woody situés le long de l’allée et qui utilisent une température de couleur de 4000 K unie à un petit pourcentage de bleu et de vert, alors que les niveaux d’éclairage à caractère fonctionnel diminuent. L’effet lumineux est associé à une colonne sonore musicale et la voix de Vittorio Gassman qui récite « L’infini ». La présence iconique des appareils sur mât Fiamma signale les entrées du parc ; l’éclairage uniforme du plan horizontal est garanti par des appareils sur mât Twilight. Le parcours qui côtoie les murs à l’Ouest du Couvent de Saint-Etienne et les parcours secondaires à vocation plus paysagiste sont éclairés par des bollards iWay, utilisés dans les versions 610 et 250 mm. La forme des murs du couvent et du cénotaphe est soulignée tout en combinant un grand confort visuel, la netteté du faisceau lumineux et la puissance lumineuse des optiques grâce à la technologie Opti Beam des systèmes de projecteurs Palco InOut. Les feuillages persistants sont éclairés par le bas au moyen d’encastrés Light Up Earth avec optique Medium orientable, tandis que ces mêmes appareils avec optique Wall Washer, éclairent de manière uniforme l’exèdre de via monte Tabor. L’éclairage par projection du puits de l’infini et du célèbre épigraphe “Toujours chère me fut celle colline » a été confié aux appareils Woody et MaxiWoody.
L’utilisation du protocole DALI permet, dès le premier jour, la gradation de l’intensité de la lumière émise par chaque appareil. De plus, le système a été conçu pour pouvoir mettre en œuvre les technologies IoL - ll’Intelligence of Light : chaque point de lumière formera un “nœud intelligent” d’un système en mesure de surveiller l’environnement ambiant et d’envoyer des signaux en mesure de régler la lumière au besoin mais aussi de communiquer des informations utiles. D’autres fonctionnalités accessoires de sécurité, connectivité Wi-Fi, alimentation pour dispositifs mobiles pourront être installés dans les appareils d’éclairage pour offrir aux visiteurs, concitoyens et touristes, des services et des informations. Des systèmes spécifiques de surveillance des conditions ambiantes et de la végétation pourront aussi être installés pour supporter l’activité de conservation et de développement des espèces végétales et animales du site.
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